Tout près de la frontière avec la Thaïlande, sur les bords du Mekong, se trouve Vientiane, la capitale du Laos. Avec environ 850 000 habitants, il s’agit d’une des plus petites capitales d’Asie du Sud-Est, bien que son ambition n’ait fait que croître les années passées. Vientiane est une ville tranquille, à l’ambiance décontractée, et dont le style fait résonner le passé colonial. En effet, les larges avenues, la promenade au bord de la rivière et les villas aux somptueux jardins sont des vestiges conservés de la colonisation française. À l’heure de la modernisation, Vientiane est de plus en plus effervescente, et les nouvelles technologies côtoient les traditions, un spectacle particulièrement intéressant, et qui tendra bientôt à disparaître.
Vientiane
Considéré comme le plus important monument national du Laos, le Pha That Luang dresse son stupa doré à environ 4 km du centre-ville de Vientiane. Il est entouré d’un mur d’enceinte de 85 mètres de côté et contient diverses statues de Bouddha. La légende raconte que le temple aurait été construit pour accueillir la relique du sternum de Bouddha ramené par des missionnaires de l’empereur indien Ashoka au 3e siècle avant J.-C.
Le Patuxai est un bâtiment commémoratif qui ressemble grandement à l’Arc de Triomphe parisien. Construit dans les années 1960, il portait le nom d’Anousavali, qui signifie « mémoire », et était dédié aux soldats laotiens morts pendant les guerres prérévolutionnaires. Lorsque les communistes du Pathet Lao prirent le pouvoir, ils renommèrent le monument Patuxai, qui signifie « Porte de la victoire ». Il est possible d’y monter et d’observer la vue panoramique sur la ville.
Le Vat Sisakhet est un ensemble religieux construit par le roi Anouvong entre 1818 et 1824. Il est considéré comme le plus ancien temple de Vientiane. Son architecture se base sur le modèle thaïlandais, à l’époque appelé Siam. C’est grâce à cela que le temple a été épargné lors du sac de la ville par les armées siamoises en 1827. Le Vat Sisakhet est aussi célèbre pour les 2 000 statues de Bouddha en céramique et argent disposées partout dans ses cloîtres.
Son nom signifie « stupa noir » et provient de sa couleur ; en effet, That Dam est un édifice noir abandonné en plein centre de la ville, sur lequel la végétation pousse sans vergogne. Il abriterait un dragon à sept têtes protecteur de la ville mais qui n’aurait pas empêché le sac de Vientiane par les Siamois en 1828. Il est aussi dit que le bâtiment était autrefois recouvert de feuilles d’or, justement volées par les armées du Siam.
À 25 km du centre de Vientiane se trouve Xieng Khuang, un nom qui signifie « ville de l’esprit », et qui est communément appelé Parc du Bouddha. Il a été construit en 1958 par un moine nommé Luang Pu Bunleua Sulilat qui, selon l’histoire, souhaitait allier l’hindouisme et le bouddhisme. Le parc comprend plus de 200 statues bouddhistes et hindouistes de toutes les tailles dans un espace agréablement vert. La statue la plus impressionnante est sans doute le Bouddha allongé en béton de plus de 20 mètres.
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