Il s’appelle Siddharta Gautama, mais on le connait mieux sous le nom de Bouddha. Son histoire est celle d’un prince qui délaisse richesses et plaisir pour mener une vie d’ascète, et qui fondera l’un des courants religieux les plus répandus, le bouddhisme.
Le bouddhisme, courant religieux pour certains, philosophie pour d’autres, doit son existence à une figure historique : Siddharta Gautama. Selon les spécialistes, ce personnage aurait vécu au 6e siècle ou au 5e siècle av. J.-C. et serait mort à l’âge de 80 ans.
Son titre de Bouddha, littéralement « qui s’est éveillé », lui est accordé par ses disciples après avoir atteint l’Éveil, c’est-à-dire un état de conscience supérieur à toute chose.
Gautama est le fils du roi Shuddhodana. Il naît dans la forêt sacrée de Lumbini, un petit village situé au Sud de l’actuel Népal. La légende raconte que la reine Mayadevi conçoit le futur Bouddha lors d’un songe pendant une période d’abstinence.
Un Bodhisattva, bouddha qui n’a pas encore atteint l’Éveil, serait venu sous la forme d’un éléphanteau blanc à six défenses et aurait pénétré la reine par le flanc droit avec sa trompe.
Quelques mois plus tard, la reine Mayadevi accouche sur le chemin la menant chez ses parents. Les récits racontent qu’elle enfante Gautama en se tenant debout, accrochée à une branche d’arbre. Une semaine après la naissance, l’épouse du roi Shuddhodana décède, et ce n’est pas un hasard. Un ventre occupé par un Bodhisattva est comme le sanctuaire d’un temple et ne peut pas être occupé par quelqu’un d’autre.
Huit brahmanes, sollicités par le roi, viennent lire les lignes de la main de son fils. Sept prédisent que l’enfant deviendra un roi très puissant et dominant. Le huitième, quant à lui, voit tout de suite qu’il s’agit du futur Bouddha.
Mais le père de Bouddha, le roi, ne veut pas que son fils devienne religieux. Il veut en faire un digne successeur. Il décide donc de le restreindre à une vie de palais sans contact avec le monde extérieur.
Les 29 premières années du futur Bouddha se résument à son éducation et à l’apprentissage du maniement de l’arc selon les traditions hindouistes. Sa vie est loin de la dure réalité de l’extérieur. Il se marie à l’âge de 16 ans, et a même un fils.
Mais toute cette vie de palais change le jour où il décide de se promener hors du royaume. Il découvre les « quatre spectacles » : la vieillesse, la maladie, la mort et la sagesse. Ceux-ci vont chambouler le futur Bouddha.
Ces spectacles le terrifient, et il se met en quête d’un aboutissement spirituel dans lequel les souffrances humaines n’existent plus.
Il choisit de rejeter son héritage royal, d’abandonner sa vie bourgeoise et sa famille, et de se consacrer à une vie d’ascète. Il s’entoure de plusieurs ermites avec qui il pratique l’austérité et la méditation.
Pendant 6 ans, Siddharte pratique l’ascétisme en s’entourant de grands maîtres, dont celui qui l’avait défini comme le futur Bouddha peu de temps après sa naissance. Très affaibli par ses convictions, il décide de renoncer à l’état d’ascète et se concentre sur la méditation pour tenter d’atteindre l’Éveil, appelé plus communément le nirvana.
Alors âgé de 35 ans et déterminé à trouver l’origine de toute souffrance, Gautama s’assoit au pied d’un figuier banian et jure de ne pas se lever tant qu’il n’a pas atteint la vérité ultime.
D’après les récits légendaires, Mara, le démon de la mort, tente par diverses ruses de décourager Gautama. En vain. Sa concentration spirituelle lui permet d’atteindre les quatre degrés du Dhyana, des états méditatifs spécifiques.
Le premier échelon est l’indifférence des sens, le second aboutit à la concentration totale du mental et la sensation de joie ainsi que celle du bonheur. En atteignant le troisième degré, seul le sentiment de bonheur demeure.
En dépassant le 4e stade, Gautama aboutit à l’état de suprême pureté où il peut découvrir l’origine de toute souffrance.
Siddharta Gautama affirme alors qu’il a atteint le nirvana, c’est-à-dire la compréhension totale de la nature et des causes de la souffrance humaine ainsi que les étapes essentielles à sa résolution.
Sa connaissance parfaite lui octroie le titre de Bouddha. La deuxième partie de sa vie consiste à enseigner ses connaissances de méditation qui lui ont permis d’atteindre l’Éveil, et cela, à travers le monde.