Le Tet est la fête la plus importante du calendrier vietnamien. Au cours de cette semaine durant laquelle personne ne travaille, la nourriture joue un rôle essentiel. Qu’il s’agisse de repas, d’en-cas, ou de friandises, le passage au nouvel an lunaire ne peut pas se faire sans un minimum de spécialités culinaires à déguster, mais surtout, à partager. Tour d’horizon de la cuisine du Tet.
Ces gâteaux de riz sont parmi les spécialités les plus populaires du Tet. Leur recette est la même ; seule leur forme varie. Les Vietnamiens du nord préfèrent le banh chung, qui a une forme carrée, tandis que les Vietnamiens du sud optent dorénavant pour le banh tet, circulaire.
Les deux mets sont empaquetés dans des feuilles de bananier ou de dong. Le pliage est délicat et le dépliage doit l’être aussi. Gare à celui qui déchire les feuilles en l’ouvrant ! À l’intérieur se trouve un gâteau de riz gluant qui contient en son centre une mixture faite de haricots mungo ainsi que de la viande de porc. L’ensemble est cuit pendant 6 à 8h : une préparation longue que beaucoup de Vietnamiens préfèrent éviter en achetant leurs banh chung ou banh tet tout prêts.
L’avantage de ces deux gâteaux de riz réside dans leur durée de conservation. Ils peuvent être préparés à l’avance et consommés tout au long des célébrations du Tet.
La cuisine vietnamienne regorge de charcuterie, dont l’avantage est de pouvoir être conservée à température ambiante. Pour cette raison, c’est l’une des spécialités favorites pendant le Tet. Elle est disponible partout en ville, que ce soit dans les supermarchés ou dans les petites échoppes de rue. Il en existe différents types : fromage de tête (gio thu), mortadelle de bœuf (gio bo) ou de porc (gio lua). Elle peut être accompagnée de banh day (ou banh giay), un petit palet de riz gluant dont le goût assez neutre s’accorde bien avec la charcuterie vietnamienne plutôt salée.
Le riz collant est un mets favori pendant la période du Tet. Mais pas n’importe lequel : le riz collant rouge, une couleur porte-bonheur pour les Vietnamiens. Le riz en lui-même est un aliment important du régime vietnamien. Il fait donc partie de tous les rituels religieux, se trouvant souvent placé sur les autels. Associé à la couleur rouge qui symbolise la chance, il devient un mets important dans toute célébration. Manger du xoi gac pendant la période du Tet an est donc essentiel pour s’attirer chance et prospérité.
C’est grâce à un fruit appelé gac (Momordica cochinchinensis) que le riz prend cette coloration. La chair du fruit, d’un rouge très dense, est mixée avant d’être incorporée au riz blanc. Après assaisonnement, le riz est cuit à la vapeur et devient collant. Un moule est parfois utilisé pour servir le riz.
Le kho est un plat vietnamien dont la base est une sauce au caramel. Il peut être préparé avec différentes viandes mais aussi du poisson ou des crevettes. Le plus célèbre est sans doute le porc au caramel, appelé au Vietnam thit kho tau, et qui se déguste plutôt dans le sud du pays. Le kho peut être préparé plusieurs jours à l’avance grâce à sa sauce qui conserve les aliments et augmente les saveurs. C’est pour cette raison qu’il fait partie des incontournables durant le Tet. Cuisiné avant le début des festivités, il est conservé jusqu’à la dégustation plusieurs jours après. Résultat : un plat délicieux prêt à savourer pendant les fêtes !
Les fruits confits constituent un incontournable des saveurs du Tet. Il faut en avoir de plusieurs sortes à disposition, et les placer dans un joli assortiment de couleurs. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ils ne sont pas servis pour le dessert mais comme sucreries aux invités de la maison. Ils s’accompagnent généralement d’un thé et inspirent la convivialité et le partage. Les mut Tet incluent des fruits mais aussi des pétales de rose et des bourgeons de pêcher, ainsi que des graines de tournesol, de courge et de pastèque.